Vous êtes resté.e avec quelqu’un plusieurs mois de trop, alors que vous saviez déjà que ça ne collerait pas ? Ou peut-être que vous avez dit oui à un deuxième rendez-vous sans vraiment en avoir envie, juste pour ne pas vous retrouver seul un samedi soir ? Ces situations vous parlent ?
Vous n’êtes pas seul.e. La peur de la solitude influence parfois nos choix amoureux bien plus que nos véritables envies. Et si on prenait le temps d’y voir plus clair ?
La solitude : un sentiment bien plus qu’une situation
Être seul.e ne veut pas dire se sentir seul.e
Clarifions une chose : la solitude, ce n’est pas une question de nombre de personnes autour de soi. On peut se sentir profondément seul.e en couple, et parfaitement bien en passant un dimanche en solo chez soi.
Ce qui compte, c’est le sentiment de connexion, de lien authentique avec les autres. Et ce besoin de connexion ? Il est complètement normal, ancré en nous. Vous n’êtes pas fragile parce que vous avez besoin de lien, vous êtes humain.e.
Une peur qui touche beaucoup de monde aujourd’hui
Si vous avez l’impression que cette peur de la solitude est particulièrement présente en ce moment, ce n’est pas un hasard.
Le sentiment d’isolement, c’est devenu un phénomène de société, amplifié par nos modes de vie actuels.
Quand cette peur prend le contrôle de notre vie amoureuse
“C’est toujours mieux que rien” : vraiment ?
Les recherches en psychologie ont identifié ce qu’on appelle la “peur du célibat”. Et les résultats sont parlants : plus cette peur est forte, plus on a tendance à accepter des relations qui ne nous satisfont pas vraiment.
On revoit ses critères à la baisse, on ferme les yeux sur des incompatibilités pourtant évidentes.
Quelques signes qui peuvent vous alerter :
- vous vous dites régulièrement “bon, personne n’est parfait” pour justifier des choses qui vous dérangent vraiment ?
- Vous sentez que vous faites beaucoup de compromis sur ce qui compte pour vous ?
- Vous acceptez des comportements que vous ne toléreriez jamais chez un.e ami.e envers vous ?
Rester par peur plutôt que par choix
Parfois, la peur de se retrouver seul.e nous fait rester dans une relation qui ne nous rend plus heureux.se. L’idée de “repartir à zéro” semble insurmontable. Rencontrer de nouvelles personnes, raconter encore son histoire, recréer cette intimité… Ça peut paraître épuisant.
Le paradoxe ? On peut se sentir terriblement seul.e à deux.
Cette impression de porter la relation à bout de bras, de faire semblant que tout va bien. Ce n’est pas une question de jugement, c’est juste reconnaître un mécanisme qui nous concerne tous et toutes à des degrés divers.
Trouvez l’amour auprès d’une personne qui vous correspond
Inscrivez-vousSe précipiter dans des histoires qui ne nous ressemblent pas
L’autre facette de cette peur, c’est la précipitation. Dire oui trop vite, ignorer les signaux d’alerte, accepter des choses qui ne correspondent pas à nos valeurs.
Par exemple : accepter une relation sans engagement alors qu’on cherche de la stabilité, ou au contraire s’engager très vite alors qu’on avait besoin de prendre son temps.
D’où vient cette peur ? Quelques pistes pour comprendre
L’estime de soi fragilisée
Quand l’estime de soi est au plus bas, le célibat peut devenir la “preuve” qu’on ne mérite pas d’être aimé.e.
On se dit : “Si personne ne veut de moi, c’est qu’il y a un problème chez moi.” Ces petites phrases intérieures qui tournent en boucle :
- “Je suis trop compliqué.e”,
- “Je ne suis pas assez intéressant.e”,
- “À mon âge, tous.tes les célibataires sans red flags sont pris”…
Les schémas d’attachement anxieux
Certaines personnes ont développé, souvent dès l’enfance, ce qu’on appelle un attachement anxieux.
Concrètement, ça se traduit par une peur constante d’être abandonné.e, un besoin permanent de réassurance, l’impression que l’autre va partir à tout moment. Ce sont des schémas appris, pas une fatalité.
Et la bonne nouvelle ? Ils peuvent évoluer avec le temps et un travail sur soi.
Le poids des normes sociales
Dans beaucoup d’environnements, être en couple reste LA norme.
Les questions de la famille pendant ees repas de fête, les regards désolés quand on arrive seul.e à un mariage, l’impression d’être “en retard” sur un plan de vie imaginaire…
Tout ça peut transformer le célibat en quelque chose d’inquiétant ou de honteux, alors que c’est simplement un état de vie parmi d’autres.
Faire des choix plus alignés avec qui vous êtes vraiment
Apprivoiser la solitude plutôt que la fuir
Rendre la solitude moins menaçante, c’est possible.
Quelques pistes :
- Cultivez votre cercle amical : organisez des soirées, gardez contact avec vos proches
- Développez des activités qui vous nourrissent vraiment, qu’elles soient créatives, sportives ou culturelles
- Accordez-vous des moments pour vous, sans culpabilité
- Rappelez-vous que la connexion humaine ne passe pas uniquement par le couple
Les bonnes questions à se poser
Avant de vous engager (ou de rester), prenez un moment pour vous demander :
- Est-ce que je choisis cette personne par envie réelle ou surtout par peur d’être seul.e ?
- Comment je me sens globalement dans cette relation : apaisé.e ou constamment en tension ?
- Si un proche vivait exactement la même situation, qu’est-ce que je lui conseillerais ?
Ces questions ne sont pas là pour vous juger, mais pour vous aider à y voir plus clair. Parce qu’au fond, vous méritez de faire des choix amoureux qui vous ressemblent vraiment, pas juste des choix dictés par la peur.
